Notre président de l’Abeille Vendéenne vient d’être élu président du SNA. Nous le félicitons sincèrement.
Editorial de l’Abeille de France d’avril 2017 – N°1045
- Écrit par Frank ALETRU
AUX COULEURS DU PRINTEMPS…
Ce 29 mars 2017, une page de l’histoire du Syndicat Nationale d’Apiculture s’est tournée… Une nouvelle équipe, dynamique et motivée m’en a confié la présidence succédant ainsi à Yves VEDRENNE qui l’a administré et présidé avec dévouement au cours de ces quarante-cinq dernières années, sur lesquelles nous reviendrons plus longuement dans un prochain numéro.
En ce début de saison apicole, les administrateurs du SNA et moi-même partageons les difficultés que vous rencontrez, en tant qu’apiculteur de loisirs ou professionnel, au plan national et/ou spécifiquement dans votre région. Les pertes de cheptel annoncées en sortie d’hivernage et tout au long de la saison apicole sont encore et toujours trop importantes et inacceptables (de 20% à parfois 80% sans responsabilité des apiculteurs)
Par ailleurs, nous attendons toujours du Ministre de l’Agriculture :
• qu’il concrétise enfin sa promesse de réviser la fameuse mention « Abeilles », qui permettrait de réduire leur exposition aux pulvérisations et jusqu’à 30% la quantité de pesticides employés.
• Qu’il régularise le virement des MAEC (Mesures Agroenvironnementales et Climatiques) apicoles 2015 attendues depuis un an par les professionnels… Nous déplorons également une succession d’engagements non tenus et ce refus, obstiné, d’affronter les vrais problèmes récurrents auxquels nous sommes confrontés.
• Le bilan du « Plan de Développement Durable de l’Apiculture » est insuffisant. Il n’a pas atteint ses objectifs de développement des installations, ni celui du nombre des ruches.
• Atone, le marché national du miel en gros, est profondément déréglé par des prix d’importation au plus bas. Il nécessiterait des mesures urgentes de rééquilibrage.
• Les miels adultérés, quant à eux, circulent encore, au sein d’une Europe « passoire ».
Vous pouvez compter sur la contribution active du SNA, notamment, pour les enjeux prioritaires que nous avons listés pour 2017 :
• Sauvegarde de l’apiculture de loisirs.
• Dynamisation de la branche professionnelle avec la création d’une interprofession, capable de répondre concrètement aux attentes de la filière apicole.
• Révision indispensable et urgente des protocoles d’homologation des pesticides et des OGM/PGM et des OGM « cachés ».
• Sélection rigoureuse de programmes de recherche scientifique les plus adaptés aux attentes des apiculteurs.
• Priorisation de la recherche appliquée : luttes biologiques contre varroa et frelon asiatique, détection des adultérations du miel et de la gelée royale, …
• Pérennisation de notre Institut Technique Apicole
• Convaincre les semenciers de prendre en compte dans leurs plans de sélection, les performances mellifères des variétés de colza et de tournesol.
Pour atteindre ces objectifs, le SNA seul, malgré toute la détermination de son équipe et l’efficacité de ses salariés, ne suffira pas. Le monde apicole doit s’unir, comme il a su le faire il y a quinze ans, pour combattre les néonicotinoïdes, et s’ouvrir encore davantage. La société civile (à travers les ONG sérieuses), qui soutient sans réserve notre mission de protection durable des abeilles est un partenaire indispensable.
Aux candidats à l’élection présidentielle 2017, nous demandons le courage politique de faire de la protection de la santé publique leur priorité. Et ce conformément aux attentes de l’immense majorité des françaises et des français, d’associer dorénavant agriculture et environnement, afin de redonner aux abeilles toute la place qu’elles méritent. Il s’agit également qu’elles puissent enfin bénéficier de fleurs saines à butiner, à volonté !
Une autre page pour la France, s’écrira début mai…
C’est résolument le printemps du renouveau !
Frank ALÉTRU
Président du Syndicat National d’Apiculture
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